III - 5. DES TRANSPORTS PUBLICS ACCESSIBLES A TOUS

Cela n’a en fait rien d’évident, pour des millions de gens dans la Région, et des centaines de milliers à Paris, soit sans doute plus du tiers de la population, et justement tous ceux qui ont le plus de difficulté à avoir accès à une automobile, donc les plus dépendants des transports publics.

Il y a ceux qui ont des problèmes physiques, les personnes à mobilité réduite. Il y a ceux qui ont des problèmes financiers, soit les plus démunis (qu’on pourrait appeler les personnes à finances réduites, cela ferait une dénomination moins misérabiliste).

Et il y a aussi une notion moins évidente, mais pourtant lourde de sens : l’équité géographique et sociale du développement du réseau. Celui-ci ne doit pas privilégier les besoins de telle ou telle partie de la population, avantagée de par sa situation géographique ou sociale (ou les deux), et nous verrons que c’est loin d’être un détail.

Il faut des transports de qualité, mais pour avoir cette qualité, il faut que ce soit des transports pour tous. C’est une question majeure pour l’égalité des citoyens, pour une ville accessible à tous. Il y a eu du progrès, mais les choses sont encore loin d’être gagnées.